Infrastructures routières, croissance économique et développement en Afrique

Déjà en 1950, les ingénieurs et les responsables des sociétés africaines affirmaient la nécessité absolue de développer le réseau routier pour faciliter l’essor des économies et en faire profiter toutes les populations. Mais force est de constater qu’en matière de construction de routes et d’infrastructures de transport, de grands efforts restent encore à accomplir en Afrique.

C’est en ce sens que le gouvernement togolais a consacré, ces dernières années, d’importants investissements pour le développement et la modernisation des infrastructures routières. Entre 2010 et 2018, plus de 800 km de réhabilitation, de renforcement, d’aménagement et de bitumage de routes et des ouvrages d’art ont été réalisés.

Le développement économique avec la construction de routes

Un manque de routes signifie une augmentation des distances économiques. Les échanges commerciaux deviennent difficiles même pour des distances raisonnables, l’accès aux matières premières devient compliqué. Et c’est à l’arrivée toute la qualité de vie des populations qui en subit les conséquences.

La construction route, de ponts, de pistes et même d’autoroutes participe directement au développement de l’Afrique de demain.

Infrastructures routières en Afrique : une source d’inégalité

En 1993, environ 18 % des grands axes routiers des territoires subsahariens étaient goudronnés. Et aujourd’hui près de 90 % des routes et pistes rurales ont besoin d’une réhabilitation car leur états sont souvent médiocres à l’arrivée de la saison des pluies, à tel point qu’elles deviennent impraticables !

La carence des infrastructures routières a un coût. Pour faire circuler les marchandises, les économies doivent payer des coûts de transport très élevés. Résultat, les marchandises et production des agriculteurs africains sont condamnées à être moins compétitives que celles d’autres régions du globe.

On peut dire que des infrastructures routières vétustes ou insuffisantes représentent finalement un frein commercial au développement des pays d’Afrique.

Construction de route : des investissements importants

La construction route en Afrique repose sur de lourds investissements des gouvernements et d’institutions publiques, qui travaillent en partenariat des organisations privées. Actuellement, en 2020, l’Afrique investit environ chaque année 6 milliards de dollars pour le développement des infrastructures routières. Cela représente un effort conséquent bien qu’insuffisant car il faudrait environ 20 milliards de dollars chaque année pour permettre un développement significatif des voies de transport par route.

Construction de piste en milieu rural

L’Afrique est un continent en grande partie rurale, même si de gigantesques métropoles existent et se développent sous l’effet de l’exode rural qui dépeuple progressivement les campagnes.

Environ 600 millions d’Africains vivent en territoire rural et les interconnexions entre ces espaces sont nettement insuffisantes. Pour le développement des villages, les échanges économiques, l’Afrique a besoin de construire des routes, d’édifier des ponts et d’aménager des pistes rurales praticables par temps sec et par temps de pluie.

Des ponts et des routes pour le développement économique de l’Afrique

Le secteur de la voirie en Afrique doit faire face à différents défis : entretien des routes existantes, rattrapage du retard accumulé et désenclavement des territoires isolés. Les besoins sont importants mais pas insurmontables comme le montre la mise en place de nombreux programmes de financement pour la construction de routes, de ponts, de pistes et même d’autoroutes transfrontalières.

L’enjeu est loin d’être insurmontable mais doit monopoliser toutes les forces actives du continent : entreprises du BTP, gouvernements, soutiens internationaux, associations communautaires et même un engagement citoyen. C’est tout le développement économique de l’Afrique qui en dépend.

À cet effet Plan National de Développement du Togo (PND 2018-2022) prévoit en son axe un de grands investissements en infrastructures logistiques et centre d’affaires avec parmi les projets phares le dédoublement de la RN1 (corridor Lomé – Ouagadougou). L’axe 3 est également consacré à la consolidation du développement social et au renforcement des mécanismes d’inclusion.